Dans un monde utopique, tout le monde aurait droit au meilleur et en toutes circonstances. Les accès au bien naître, au bien grandir, au bien guérir, au bien vieillir et même, au bien mourir seraient équitables et les ressources afférentes seraient illimitées et ce, quels que soient nos besoins, nos attentes et nos conditions physiques, psychiques, sociales, géographiques ou culturelles. Malheureusement, dans les faits, il n’en est rien.

La santé mentale, enjeu majeur de santé publique, touche particulièrement les populations vulnérables et connaît une augmentation constante des troubles à l’échelle mondiale. Malgré son importance, elle reste largement sous-évaluée par rapport à la santé physique, entraînant des lacunes dans la prise en charge et des inégalités d’accès aux soins, un sujet central exploré cette année au Forum Européen de Bioéthique.

L’IA n’est plus une chimère qu’on agite. Elle est l’argile entre nos mains, ou plutôt entre les mains d’industriels privés, disruptifs, pour qui l’éthique et la morale passent loin derrière le profit et la consommation.

La bioéthique a pour vocation l’étude des questions éthiques soulevées par l’évolution des techniques et de la médecine. Bien que la thématique écologique ne figurât pas dans la loi relative à la bioéthique, elle représentait tout de même 10 % des contributions obtenues lors de la consultation des États généraux de la bioéthique.

La bioéthique, en tant que discipline qui interroge le monde sur ce qu’il va devenir, est une histoire d’enfant. Car si nous, les adultes, sommes aux manettes, ce sont bien nos enfants qui récolteront demain, le fruit de nos actions.

La pandémie mondiale liée au coronavirus s’est invitée dès la fin de la dernière édition du Forum Européen de Bioéthique, mais en matière de bioéthique, rien ne se déroule jamais comme prévu.

Dix années passées à débattre de questions aussi fondamentales que la mort, la naissance, la filiation, le handicap, la vieillesse, l’économie, la santé,le transhumanisme, la sexualité, le genre…

L’humain se transforme sous nos yeux, physiquement, matériellement, en s’hybridant de plus en plus avec les machines.

D’ailleurs peut-on seulement se « reproduire » ? Existe-t-il un lien entre notre civilisation du marché et de la performance et l’évolution rapide de la médicalisation de la procréation dans toutes les sociétés développées de la planète ?

L’humain se transforme sous nos yeux, physiquement, matériellement, en s’hybridant de plus en plus avec les machines.

Où placer le seuil entre le normal et le pathologique ? Qui dit ce seuil ?Est-il le même pour tous ? Peut-il changer selon les lieux ou les époques ?

De fait, Santé et Argent se trouvent de plus en plus intimement mêlés dansun pas de deux où solidarité, justice et vulnérabilité semblent liés, définitivement, pour le meilleur et pour le pire.

La science et les techniques biomédicales transforment profondément sous nos yeux, les relationsentre l’homme et la nature, les rapports entre les individus et la société.

Parvenir à mettre à la disposition du grand public les enjeux de la bioéthique et ses questionnements

Le thème choisi par notre conseil scientifique pour cette deuxième année (est-ce un effet de symétrie ?) est centré sur les thèmes du début de la vie.