De la difficulté à penser le corps, à vivre cette « pesanteur » et sa « chute ». Regards croisées entre les disciplines, les cultures et les époques.

La clause de conscience dont dispose le corps médical pour tous les actes peut parfois être en contradiction avec le souhait du patient. Ce qui s’est déjà produit pour l’IVG, la pause du stérilet, la chirurgie esthétique… Comment trancher ce dilemme qui oppose conscience de l’un et désir de l’autre ?

L’élargissement dans certains pays, des indications du diagnostic pré-implantatoire, dépasse son usage initial pour la détection de maladies incurables. L’Homme, commence-t-il à manipuler le vivant pour répondre à ses souhaits d’avoir un enfant conforme à un cahier des charges ?

La tentation de vivre avec son clone ou son avatar peut-être séduisante ou effrayante. C’est selon… Au-delà du principe de réalité et de la faisabilité technique, que deviennent les notions de diversité et de singularité dans ce projet ?

L’enfant et le foetus ne sont pas de petits adultes mais des adultes en devenir. À la différence de presque toutes les autres espèces animales, l’être humain présente une longue période d’immaturité qui implique la nécessité de le protéger et de l’éduquer. Ainsi, il voit ses choix et sa liberté individuelle restreints par une forme tutélaire d’autorité. Les adultes et la société en général, fixent pour lui un cadre légal concernant un certain nombre d’actions sur son être et son corps : l’âge de la maturité, l’accès à la citoyenneté, les modifi cations de son corps (d’ordre rituel ou esthétique), avec de grandes différences selon la culture et l’époque considérées. À qui appartient le corps de l’enfant / du foetus ? Quelles évolutions doit-on craindre ou espérer ?